Le 9 juin 2024, la France vivait la soirée politique la plus traumatisante depuis le 21 avril 2002.
Le score du Rassemblement National aux européennes et la dissolution laissaient entrevoir le pire. Grâce à la mobilisation de millions de citoyen·es à travers la France, la tendance s’est momentanément inversée, mais la crise démocratique reste profonde. Aujourd’hui, nous devons aller plus loin et sortir la démocratie de l’entre-soi dans lequel elle est enfermée, c’est pourquoi nous vous invitons, le 10 juin à Paris et à l’invitation du département de sciences sociales de l’ENS et le 28 juin dans les quartiers Nord de Marseille, en partenariat avec le centre social l’Agora, à découvrir les conclusions du travail mené depuis près de trois ans par notre collectif ·démocratiser la politique·.
Ce séisme politique, nous nous attendions à le vivre.
Depuis les ruralités et quartiers populaires, nous vivons en effet chacun·e à nos manières l’éloignement voire le mépris politique depuis des décennies. C’est une des raisons pour lesquelles nous avions initié notre projet de recherche-mobilisation dès 2022 : nous ne voulons plus d’une classe politique déconnectée. Nous voulons être représenté·e réellement, par des gens qui nous ressemblent. Alors, après avoir mis nos ressources et nos réseaux à contribution pour éviter le pire, nous avons redoublé de travail en faveur de la parité sociale en politique.
Qui sommes-nous ?
Un collectif inédit composé de quarante-trois citoyen·nes engagé·es en politique ou dans la vie associative et syndicale, dans les ruralités et quartiers populaires à travers la France, une équipe scientifique française et internationale, six fondations françaises et européennes, et de dizaines de collaborateur·ices et bénévoles.
Qu’avons nous fait ?
Après une centaine d’heures d’ateliers pour analyser nos expériences « de l’intérieur », d’auditions de personnalités et la constitution d’une base de données inédite dans le monde, nos travaux vont révéler que2,7 millions de personnes ont candidaté à une élection ces vingt dernières années, 31% d’entre eux et elles appartenant aux classes populaires et 27% aux classes moyennes, la preuve d’un engagement massif des français·es dans la vie électorale. Mais ce chiffre tombe sous les 5% parmi les parlementaires (Parlement européen, Assemblée nationale et Sénat). Voilà comment la décision se fait sans nous, donc contre nous, alimentant la désespérance sociale et politique sur laquelle les fascismes prospèrent.
Que prépare-t-on ?
Dans notre rapport, nous dresserons un portrait social détaillé de cette concentration du pouvoir, présenterons des indicateurs détaillés et quantifiés et détaillerons les obstacles à lever pour que chacun·e puisse s’emparer de ce problème.
Le 10 juin 2025
1 an et 1 jour après la dissolution de l’Assemblée Nationale,
nous vous invitons à la présentation en avant-première de
nos premières conclusions
à l’École Normale Supérieure
Pour vous inscrire, cliquez ici.
Cet événement sera l’occasion de nous rencontrer et de nous lancer ensemble dans une profonde dynamique de changement vers une démocratie réellement représentative.Les places sont limitées, donc nous vous invitons à vous inscrire rapidement si vous souhaitez participer. D’ici là, nous avons toujours besoin de vous pour compléter la cagnotte pour aller au bout de la première phase de ·démocratiser la politique·. Vous pouvez aussi partager cette cagnotte à vos ami·es en cliquant ici